Extraits du livre
En quittant la cour de Malatu, elle n’éprouva ni haine ni regret ; juste une immense tristesse, noire comme la profondeur des abîmes. Elle disparut derrière la maison et emprunta le chemin qui menait vers le village voisin, c’est-à-dire vers la liberté. C’est là qu’elle devait rejoindre la route carrossable où elle espérait faire de l’auto-stop. C’était son unique salut, car elle savait que Malatu allait remuer ciel et terre pour la retrouver. Même si son amour pour Diela s’était transformé en une aversion cruelle par la dureté de son cœur.
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Enraciné à sa culture, à sa tradition et aux us et coutumes comme savent l’être les Africains, la population à la campagne recourait souvent à la médecine traditionnelle et empirique héritée des aïeux. Celle-ci était pratiquée par des magiciens, des guérisseurs et autres voyants. Ils exploitaient pour ce faire soit des plantes soit des pratiques magico-religieuses ou divinatoires pour soigner les patients et combattre certaines maladies. Ces pathologies étaient ordinaires ou courantes, ou même d’ordre psychosomatique comme la folie, l’épilepsie, etc.