Extraits du livre
Chapitre 1 page 1 : Le vol d’une aigrette donne un sens à sa vie, l’enfant qu’il est, s’imagine sur les plumes de l’oiseau et s’approprie son regard pour goûter l’indicible.
Chapitre 2 page 8 : Clément, conquis par ce projet devenait subitement attendri par cette nouvelle rencontre qui spontanément l’avait accroché et lui offrait sans qu’il puisse vraiment l’analyser dans l’instant, cette sensation rare qu’ont les hommes d’avoir été protégés par la faveur du hasard.
Chapitre 8 page 18 : Depuis la veille, elle était en proie à la nervosité, voire la maladresse dénoncée par quelques attitudes qui ne lui étaient pas innées.
Son sommeil épars s’était trouvé relayé par quelques mauvais rêves approchant le cauchemar. Quel prétexte l’inviterait à sortir du lit ? Les heures s’étaient empilées et les minutes l’obligeaient à dénombrer leurs strates.
Aucun avion ne pouvait prendre l’envol qui lui aurait permis d’avoir l’air moins stupide qu’il ne l’était au sol.
Le moteur était monté en température, les pressions vérifiées, la verrière fermée et la ceinture attachée, Hélène lâcha les freins et après avoir fait ses essais moteur, magnétos et commandes, s’engagea sur le seuil de piste 32.
Chapitre 16 page 58: Les deux ostrogoths se seraient bien mis dans un trou de souris mais d’une part il n’y en avait pas et d’autre part il fallait en passer par là et attendre que la colère se délite. Joseph rouspétait d’autant plus fort qu’il était heureux de les avoir devant lui.
Chapitre 21 page 86 : Les oiseaux avaient curieusement repris leurs chants puisque dans le champs de la vache égorgée, ils s’étaient tus comme par respect des morts. C’est alors dans l’instant que les enfants s’en rendirent compte. Le reste de leur promenade se fit dans le mutisme ; l’un comme l’autre, attentifs aux bruits de la nature, écoutaient comme s’il s’agissait de mots divins.
Chapitre 27 page 112 : En sortant de son avion il fut abattu par une salve des bleus sans autre forme de procès. Pintado qui volait à son secours s’effondrait lui aussi pour mourir net. Léopold Gourp tomba au sol avec une cuisse déchiquetée nourrissant le sable de son sang. Les assaillants surgirent de derrière les dunes sous commandement de leur chef Ould-Haj-Bab un des pires tortionnaires que la terre ait porté.