Extraits du livre
À cette époque, il y avait en moi une fusion incroyable d’éléments qui me demandaient d’être utile. Ainsi, au lieu de m’amuser tout le temps avec mes amis, je préférais aller aider ma grand-mère. Cette dernière avait aux alentours des 60 ans et, comme elle paraissait en forme, elle ne manquait pas de courage. À deux, les tâches réalisées en commun semblaient plus sympathiques. À chaque fois que je me rendais chez cette personne familière, il y avait un soulagement qui se dégageait de mon visage. J’avais l’esprit ouvert pour aider, je détenais cette capacité à vouloir toujours donner le meilleur de moi-même, en toutes circonstances.
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J’avais à peine quatorze ans quand je pensais déjà à ma carrière future. Je m’imaginais jouer au football dans les grands clubs européens, rivalisant avec quelques compères pour le ballon d’or. Je ne savais pas pourquoi ce rêve traversait mon esprit en permanence, mais je me doutais quelque part que ce serait difficile. Afin d’optimiser au maximum mes chances, j’avais exécuté un ensemble de tests dans un lycée sports-études de Metz. Étant près d’un an en avance scolaire, au niveau du football, ma précocité représentait un sérieux handicap.
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Pendant 8 mois, je restai enfermé pour qu’ils adaptent mon traitement médicamenteux. Le médecin psychiatre principal annonça, en présence de ma mère, que j’étais schizophrène, mais qu’il pouvait s’agir de mes dons extra-sensoriels. Il ajouta que l’avenir me le révélerait.
Étant donné que j’avais des scènes de vie qui traversaient mon esprit et que j’entendais des voix toujours réconfortantes, le doute planait. Pour nous rassurer, ce spécialiste nous expliqua que ce classement médical était subjectif.