Extraits du livre
EXTRAIT DU LIVRE
Sous le poids de ton dernier sommeil céleste et des sentiments mesquins des filles que j’ai rencontrées, je viens étaler le parcours de toutes mes saisons amoureuses. J’ai vécu dans des moments où le vide m’habitait, mais je restais moi-même pour ne pas trop déstabiliser l’état psychologique de mes proches et ne pas créer une ambiance misérable. J’ai connu des périodes identiques à celle des saisons affectives de l’Afrique et de celles occidentales. Mon cœur a été asséché pendant la saison sèche d’amour et enrichi parfois par la source vivante de la saison des pluies sentimentales. Durant l’automne, j’avais bien pris le temps de récolter les nombreux fruits de mon dur labeur et j’avais refusé de donner mon amour à quelqu’une de peur de voir se dérober les feuilles sentimentales provenant des branches de mon cœur. C’était pour moi une occasion pour souffler et repartir avec toute une armada de conviction, d’engagement, de motivation et de vouloir réussir à tout prix. Je voyais se dérober et se faner les feuilles passionnelles de mon âme qui devaient réveiller l’amour en moi. Pendant l’hiver des sentiments, mon âme grelottait de bonheur et de plaisirs et je sentais la fraîcheur du climat de l’amour. C’était la saison parfaite pour attendre patiemment l’arrivée d’une glaciale fille et de ses promesses les plus folles. À cette période, les températures de mon cœur étaient, en effet, si froides que je me contentais de garder précieusement un amour omniprésent et délicieux. Parfois la neige qui couvrait mon cœur fondait et je devais baisser ma tension pour ne pas voir s’effondrer l’iceberg de mes sentiments. Je me préservais de ne pas perturber ma sensibilité pour former une vraie couche protectrice à mon cœur. C’était comme un paysage de Noël qui est tout blanc et sans tache. À la suite de l’hiver, j’avais survécu au printemps sentimental où j’avais vu s’éclore les racines qui avaient donné vie à un amour temporaire enseveli par des circonstances que je vais t’expliquer après. C’est une des périodes que j’apprécie le plus parce qu’en certains temps, j’avais eu la pleine joie de vivre deux amours indescriptibles. Pour la première partie de cette période, j’avais été prudent parce qu’après, des giboulées avaient causé des changements de temps inattendus et orageux dans mon être. Pendant l’été, je ne pouvais plus rester tranquille parce que la bassesse de l’amour des filles et l’affreuse déception de mes relations avaient laissé l’empreinte de cicatrices douloureuses. Je ne faisais qu’essuyer mon cœur à cause de la chaleur brûlante de l’amour. Je ne sentais plus rien au fond de mon âme du fait de la pesanteur de la canicule. Les enflammés rayons de l’été sentimental étaient dangereux pour l’équilibre de ma fraîche sensibilité et sentimentalité.