Extraits du livre
L’absurdité
Pour m’aider à supporter l’horreur, la bassesse
Du mal universel, tu es là, mon amour,
Au plus profond de moi, afin que tous les jours,
Je puisse encore, résolument, et sans tristesse
M’ouvrir aux maux de mon prochain dans la tendresse.
Ici-bas, rien n’est clair. Il fait nuit en plein jour.
Rien n’est sûr, un agneau est plus dur qu’un vautour.
La grandeur a fondu au jeu de la mollesse.
L’absurdité triomphe et impose sa loi.
Les justes sont isolés et demeurent sans voix.
On n’entend que les cris des esclaves robots,
Des réseaux assassins qui tuent ce qui est beau.
Ô beauté, merci de m’avoir donné ton âme.
Elle est en moi, je suis encore tout feu tout flamme.