Extraits du livre
EXTRAITS DU LIVRE
— Je crois avoir abîmé une mémé, une vieille dame handicapée, et parfois, j’pense m’accuser à tort !
— Qu’entendez-vous Pépé, par « abîmé » ? Ce mot est bien imprécis !
— « Abîmé, pour moi, ça veut dire que je l’ai défigurée, souillée ou… violée.
— Comment ça, violée ? Pépé, ne vous trompez-vous pas ?
— Peut-être… je n’sais point, ma mémoire ne me dit pas toujours la même chose. Je me dis que, sans doute, ayant toujours en tête l’affreux crime de ce fou de Bounenfant, j’en rêve souvent, il m’arrive de croire, de croire… que c’est moi le violeur.
— C’est grave Pépé ! Réfléchissez bien, il faut être sûr de ce que vous affirmez.
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Restait, maintenant, à la justice de revoir sa copie et de désigner le coupable, le vrai coupable. Fort des éléments nouveaux, elle se trouvait en mesure de défendre la cause de son père, mais les sentiments qu’elle éprouvait à l’égard d’Eugène-le-miséreux la mettait dans une situation très embarrassante, voire cornélienne. Sauver son père de l’anonymat, le retrouver blanchi, la ravissait au plus haut point. Faire mal au second suspect, à Eugène-le-cœur-tendre, détruire ce bon bonhomme chassé de partout, la ravageait.