Extraits du livre
Guinée : poulet sans tête
La Guinée n’est plus que comme un poulet sans tête qui court dans tous les sens. Les Guinéens ne cessent de se venger les uns des autres de cet échec. De cette histoire truffée de vengeances, les élites se vengent du peuple, pour conjurer leur propre échec.
André Malraux disait : « La nature d’une civilisation, c’est ce qui s’agrège autour d’une religion. Notre civilisation est incapable de construire un temple ou un tombeau. Elle sera contrainte de trouver sa valeur fondamentale, ou elle se décomposera. »
Or la Guinée n’a de cesse de construire des mosquées, des églises, des temples et des tombeaux. Mais quel est le projet de société que proposent les élites guinéennes pour s’agréger autour de ses religions ?
Ces religions qui divisent même dans la mort.
La Guinée se décompose, voire s’est décomposée. Et, Dieu est tellement grand qu’il ne s’occupe que des « grands », il n’a pas le temps pour les « petits ».
Difficile de l’admettre, mais ce sont les loups qui règnent et qui gouvernent. Dieu est du côté des loups et non de celui des brebis.
Par ailleurs, dès que vous confiez le pouvoir à un homme, il faut prévoir immédiatement un contre-pouvoir qui va avec le sien, sinon vous pouvez être assuré qu’il abusera du pouvoir qui lui est conféré. Encore plus dans un pays comme la Guinée, où les institutions et les instances de décisions sont très fragiles. C’est l’humain, c’est plus fort que lui.