Extraits du livre
J’augmente les portions courues, je me fais vraiment violence et je grappille, heure après heure, les kilomètres. Bon sang, qu’est-ce que c’est dur, un 24 heures ! Je double en courant un concurrent qui marche, que je sens prendre ma foulée. J’entends ses pas juste sur mes talons, je sais qu’il souffre comme moi, mais je me doute qu’il s’accroche à mes basques pour pouvoir continuer à avancer. Cela me donne des ailes, je me dis que si je me remets à la marche maintenant, c’est un peu comme si je le laissais tomber. Je me sens un devoir moral de l’entraîner dans mon sillage. Je continue ainsi pendant deux tours, sans même me ravitailler, jusqu’à ce que je n’entende plus ses pas derrière moi. Je ne sais pas si je lui ai rendu service, mais il m’a transcendé. (page 90, lignes 23 à 32)
51h23′ après m’être élancé sur les pistes, je touche du doigt le bonheur d’avoir accompli ce qui fut si longtemps un rêve bien calé dans un coin de ma tête. Accomplissement ! Ravissement ! Émerveillement !
A la sortie de l’Absie, je prends à droite une toute petite route, seul au monde. A un carrefour, une pancarte m’indique la direction de la Folie et de la Crétinière, serais-je devenu dingue ? Qu’importe, j’avance. Dans les champs alentour, des troupeaux de vaches accourent au petit trot à mon approche, me prenant probablement pour le fermier. Nous sommes ici au pays de la Parthenaise, qui donne d’excellents steaks. (page 116, lignes 23 à 28)
La mer est immense, chante Graeme Allwright, la plage également. Et sublime en ce samedi après-midi où les vacanciers l’ont désertée. Des kilomètres de sable et d’océan presque que pour nous, baignés de soleil et d’une chaleur agréable. Un rêve de touriste ! (page 126, lignes 31 à 34)