Extraits du livre
Chaque soir, dans notre cellule, je lui parlais. Nous n’étions plus seuls. S’il était craintif lors de notre première rencontre, il semblait désormais aduler ma présence. Nous étions, l’un comme l’autre, plus confiants et heureux. Je me souviens encore de la première fois où il m’a minutieusement léché le bras, comme s’il voulait me dire : « À partir de ce jour, l’affection que je te porterai sera inconditionnelle ». Je lui avais répondu par une caresse sur la tête, mes yeux ancrés aux siens : « En me montrant que je pouvais être utile, en me prouvant que l’amour bienveillant existait, tu m’as sauvé. Tu m’as donné l’envie de vivre et d’avancer ».