Extraits du livre
Disais-je, que vois-je,
En péril ma morale d’authentique civilisation !
Regardez-les, ériger leurs demeures sur les morts troubler l’ordre public
Perturber la quiétude de l’au-delà de l’autre rive, de l’autre frontière invisible
Exhumer le déshonneur de l’immortalité, sans consentement exempt de vice,
Si en nous, inscrite l’animalité culpabilisante de la malédiction originelle.
Ah ma Sainte Anne !
Je m’absous de ma pécheresse nature,
N’implore point les Saints en ton sein,
Doute de ma foi en leurs mains d’offre de félicité,
Bien que telle quelle, définie leur prédestination.
Naturellement,
A force de félicité aux sirènes des maîtres des flammes
De se détourner des appels de l’autre
A force de culpabiliser son égal de l’autre côté de la langue
A force de se réfugier derrière une satisfaction de l’imaginaire d’appartenance
A force de se nourrir des litanies des bergers de la mécréance conception
A force de s’éloigner de l’essence même des limites
Divergent nos chemins, convergent les leurs, eux qui s’élèvent en piroguiers élus
Se segmente l’Horizon commun ainsi que s’amenuise l’écho de nos malheurs
Notre individualité, quant à elle,
Mise à mal de lecture et d’action pour le bien être individuel et collectif.
Honteusement debout,
Jusqu’à la hauteur de nos chevilles de nos genoux voire de nos hanches
Nous pataugeons dans cette boue d’attentisme
Nous pataugeons dans cette boue de nos lâchetés
Nous pataugeons dans cette boue d’accusation
Nous pataugeons dans cette boue de l’acculturation
Nous pataugeons dans cette boue de rats hors des bibliothèques !
Nous pataugeons dans cette boue de rats hors des champs de culture
Nous pataugeons dans la boue de nos scabreuses tendances,
Du calque de l’autre :
De son enveloppe, de son couvre-chef, de son pas ou de sa rétine,
Nous pataugeons dans cette boue des intolérables infériorités nourries,
Alors que matriarches éléphantes, héritières de nos chemins salutaires